… LA CONVIVIALITÉ ET LES ÉCHANGES
Consommer bio et local n’est pas qu’une question de satisfaction individualiste et de plaisir hédoniste. C’est aussi permettre le développement de la filière circuit court (un intermédiaire maximum entre le producteur et le consommateur) et favoriser le rapprochement campagne/ville.
De nombreuses associations existent et vont dans ce sens (AMAP, jardins de cocagne…), permettant à tout un chacun de s’investir dans cette démarche.
Les circuits courts développent une économie sociale et solidaire
Les circuits courts rendent la bio plus accessible pour le consommateur et davantage rémunératrice pour le producteur, créant ainsi une économie sociale de proximité pour nos territoires. L’agriculture biologique est utilisée comme outil d’insertion par l’emploi dans de nombreuses fermes et jardins d’insertion, comme le réseau « Jardin de Cocagne » permettant à des personnes en situation de grande précarité l’accès à une rémunération et à une nouvelle dynamique de travail.
Au sein des villes, des épiceries solidaires visant à rendre accessible les produits bio aux personnes en difficultés financières voient également le jour.
Le lien entre monde rural et milieu urbain
Une analyse d’une dizaine d’expériences conduites sur des territoires ruraux/périurbains en 2009-2010 confirme que la commercialisation « locale » est un facteur de cohésion sociale.
Cette analyse a notamment montré que les circuits courts renforcent le lien social. En effet, ceux-ci permettent une meilleure compréhension par les producteurs et les consommateurs de leurs mondes respectifs.
Les consommateurs sont rassurés par la connaissance des conditions de production des produits et comprennent mieux les contraintes du métier d’agriculteur.
Ils deviennent des citoyens alimentaires et réduisent la passivité de leurs choix. Pour les producteurs cela permet de trouver une motivation supplémentaire à l’exercice de leurs métiers et en supprimant la déshumanisation de la distribution.